AU PLESSIS-BOURRÉ

 

 

 

Reviendras-tu dans notre Anjou

Où les arbres devenus roux

Sous nos pas déroulent un tapis

Invitant la mélancolie.

 

Canards dans la douve cancanent

Raillant le touriste attardé.

Soleil tout rond à l’horizon

Se mire sous l’arche du pont.

 

Deux cygnes blancs, comme en un songe

Tracent sur l’eau un chemin doux.

La brume sur les prés s’allonge,

C’est l’heure entre chien et loup.

 

Château attend sa châtelaine

Il est temps de te décider.

 

 


 

 

 

 

 

LE VERGER

 

 

 

 

Quel grand plaisir de découvrir

En pénétrant dans ton verger

La profusion et la beauté

De ses fruits tout prêts à murir.

 

Autour, les abeilles bourdonnent.

L’air y est doux et parfumé.

Aux plaisirs simples de l’été

Nos sens éblouis s’abandonnent.

 

Chacun en soi porte un verger

C’est privilège pour celui

Invité à le visiter.

 

 

 


 

 

 

 

 

SOURCE EN MONTAGNE

 

 

 

Elle a jailli, la source au flanc de la montagne

Et claire, elle dévale entre les blocs moussus,

Se laisse capturer dans la vasque de pierre

Où elle rafraîchira bêtes et gens fourbus.

 

Doucement parfumée par les fleurs en surplomb

Elle s’échappera en pente sinueuse

Pour aller irriguer les labours de printemps.

 

Et bue par le soleil, un nuage la guette

Elle ira vers la mer entraînée par le vent.

 

On en retrouvera,

En ce début d’automne

Une perle salée

Sur la joue d’un enfant.

 

 


 

 

 

 

 

 

Les sentiers pentus

Au soleil matinal

Boutons d'or en flammes.

 

°°°

 

Le torrent s'ébroue

Aux rochers de la rive.

File, la truite.

 

°°°

 

Infini du ciel

Mousse feutrée sous les pas

Quiétude bienvenue.

 

°°°

 

Chemin tout tracé

Existence accidentée

Confiance, Destinée.

 

 


 

 

 

 

 

PRINTEMPS JAPONAIS

 

 

 

Au jardin de Bouddha

Un rocher blanc au centre.

 

Le gravier de l'allée

S'étale, régulier.

 

Le promeneur pensif à peine le dérange

Si souple est sa démarche

Et si fluide son pas.

 

 

Du soleil au couchant

Un rayon filtre, doux

 

Sur l'ombre du pêcher

Qui retient ses effluves.

 

Quand la risée du vent le frôle d'un pétale

Au jardin de Bouddha

Le rocher blanc frémit.

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